BOGIE Y2

BOGIES Y2 - YZC - Y2R - YZRS -YZDR (type unifié)

Ces bogies étaient tous de la même famille, ils fonctionnaient exactement suivant le principe du bogie « X » dont ils ne se différenciaient que par la nature et la forme de certaines pièces qui avaient été considérablement améliorées.

Suivant les régions, le châssis était composé d'éléments assemblés (châssis polybloc) ou venu de fonderie en un seul élément (bogie monobloc). Cette dernière solution réduisait le poids du châssis. Les traverses intermédiaires de ces châssis sur lesquelles, s'articulaient les bielles de suspension (travail vertical à la flexion) devaient également offrir une résistance horizontale suffisante, car c'était par leur intermédiaire que se transmettaient au bogie l'effort de traction et surtout les chocs dus aux accélérations relatives de la caisse et du bogie. C'est pour ces raisons que l'O.C.E.M. étudia très soigneusement, et la forme de ces traverses et leur liaison avec les longerons du châssis. Dans les bogies « X» et Y2 les ressorts à pincettes étaient réunis à leurs extrémités par un boulon passant dans le rouleau des maîtresses-lames dans les bogies du type « Y2C », « Y2R » etc... La liaison était obtenue par boîte de jonction en acier moulé.

Comme dans le bogie « X » les bielles de suspension n'étaient pas réglables, on faisait varier la hauteur de tamponnement du véhicule en insérant des cales d'épaisseur entre le dessin de boîte et l'étrier ou sommier d'appui des balanciers.

L'écartement des essieux était de 2,500 m.

Les bogies Y2 équipaient les voitures métalliques O.C.E.M. à rivets apparents. lls comportaient comme les bogies « X » des groupes de 3 ressorts hélicoïdaux disposés de la même façon, les deux ressorts intérieurs étant de même sens et ayant pour but de faire équilibre, au point de vue torsion, lors de l'affaissement au ressort extérieur. Le sommier était en acier moulé, et portait pour sa suspension des tourillons venus de fonderie. Ce bogie dont un essieu recevait la poulie d'entraînement de la dynamo avait une traverse de tête contre coudée pour laisser le passage de la courroie. (figure ll).

Cette traverse était en acier moulé.

Les bogies Y2 ne portaient pas d'écharpes d'entretoisement dans le plan supérieur du châssis. Les étriers de balanciers étaient rivés extérieurement, la tête du rivet était fraisée, les bogies Y2 étaient montés sur boîtes U2 à porte munie d'un bec de graissage.

Les bogies Y2C équipaient surtout les wagons-poste.

Ils étaient montés sur boîtes U2C. Comme tous les autres bogies du typeY2, les balanciers étaient découpés dans de l'acier « B » laminé dans le sens longitudinal, ils ne comportaient pas d'entretoises boulonnées, comme dans les bogies « X », pour réunir les deux flasques.

Les plaques de garde d'un même longeron étaient réunies entre elles par une entretoise commune.

Les bogies Y2C ne comportaient que deux ressorts dans les groupes hélicoïdaux. Le sommier était creux pour recevoir un axe amovible qui remplaçait les tourillons venus de fonderie des bogies « X » et « Y2 ».

Les bogies Y2R - YZDR - Y2RS étaient montés comme l'indique l'indice «R» sur des essieux munis de boîtes à rouleaux.

Ils portaient des traverses de sommier semblables à celles des bogies Y2C. Les bogies Y2R équipaient les voitures métalliques de la banlieue Ouest (fig. 12).

Les bogies Y2DR équipaient les voitures métalliques de grande ligne. Comme dans le précédent, les groupes hélicoïdaux dnfétaient constitués que de deux ressorts (ils différaient l'un de l'>autre par les caractéristiques de leurs timoneries de frein).

Les bogies Y2RS étaient munis de groupes de ressorts à pincettes de 5 éléments et de groupes hélicoïdaux de 3 ressorts disposés, au point de vue sens, comme dans les bogies « X ». (figure 13).

Ces bogies étaient places sous le compartiment cuisine des voitures transatlantiques de la région de l'Ouest (l'indice « S » signifie spécial).