Les bases

C'est en 1891 que Michelin, qui fabriquait des tuyaux et des joints en caoutchouc eut l'idée de construire un pneumatique démontable, donc pratique, après avoir eu, par hasard, à réparer les pneus Dunlop (brevet 1888), qui étaient alors collés et cousus, de la bicyclette d'un Anglais tombé en panne près de Clermont. Ayant essayé la bicyclette, Michelin avait été frappé de la douceur de roulement apportée par l'interposition de ce « matelas d'air », entre le véhicule et les réactions de la route (brevet 1891). 

Pressentant les conséquences immenses que cette invention pouvait avoir non seulement sur le confort, mais sur la construction même des véhicules mécaniques, Michelin s'attacha aussitôt à en rendre l'emploi le plus pratique possible. A cet effet, il créait en quelques mois le pneumatique démontable de bicyclette et, aussitôt, il équipe la machine du vainqueur de la course Paris-Bordeaux et permet ensuite à celui-ci de gagner la course Paris-Brest avec plus d'un jour d'avance sur ses concurrents montés sur bandages pleins !

Pourquoi ces succès ? Parce qu'un nouveau matériau est introduit dans la construction de la roue, cette très vieille invention humaine. Ce matériau, c'est l'air ! Le pneu fait en effet rouler sur de l'air et non pas sur du caoutchouc comme on le croit souvent. C'est la raison de tous ses avantages :

  • Lorsqu'un caillou sur la route est rencontré par un pneu, il déforme ce dernier qui se moule autour de lui.

  • Lorsqu'une roue, même munie d'un bandage élastique de caoutchouc roule sur ce même caillou, elle subit nécessairement un choc.

C'est qu'il est en effet moins difficile de déplacer les molécules d'un gaz que celles d'un solide même élastique comme le caoutchouc. 

La suite bientôt !